La crémation séduit de plus en plus de personnes. En 2016 par exemple, 35 % des défunts ont été incinérés. C’est un grand pas étant donné qu’en 1989, seul 1 % des funérailles était axé vers la crémation. Selon les récentes projections, d’ici 2030, une personne sur deux choisira la crémation. L’incinération d’un défunt, comme l’enterrement, suit plusieurs étapes.
La crémation : de quoi s’agit-il ?
Si l’enterrement consiste à mettre le défunt sous terre, la crémation consiste à le brûler. Il sera donc réduit en cendre et sera placé dans une urne funéraire. Cette méthode est aussi appelée incinération et permet de bénéficier de nombreux avantages. Il y a tout d’abord le côté écologique. L’incinération permet aussi de gagner plus de place. Elle permet entretemps de réduire le coût des obsèques.
En choisissant la crémation, vous allez éviter l’acquisition d’une concession, la mise en place d’une tombe, son entretien, l’achat de fleurs de deuil, et bien d’autres encore. La crémation est réalisée dans un crématorium au choix. Il y en a environ 200 en France seulement. Vu la demande qui continue d’augmenter, de nouveaux projets de construction de crématorium sont en cours. L’incinération peut être faite 24 h ou au plus tard 6 jours après le décès.
Les étapes avant l’incinération
Vous devez préparer la crémation le plus vite possible vu que vous n’aurez droit qu’à 6 jours maximum. Il faudra choisir le crématorium et préparer les autorisations nécessaires. Vous pouvez les obtenir à la mairie où le décès a eu lieu ou sinon à la mairie où le défunt reposera. Pour obtenir les autorisations, vous devez effectuer une demande de crémation, fournir un acte de décès ainsi qu’un certificat médical. Ce dernier document doit mentionner la présence ou non de pacemaker. S’il y en a, il faudra le retirer et fournir un certificat de retrait de la prothèse.
Quand les documents administratifs sont en votre possession, vous devez choisir les accessoires à utiliser lors de l’incinération. Il faut des équipements qui suivent les normes de la crémation. Vous devez choisir un cercueil en bois léger qui est totalement combustible. Vous devez ensuite préparer le défunt, l’habiller avec des tenues en matières naturelles. Une cérémonie sera ensuite organisée pour rendre hommage au défunt. Elle dépend des proches, mais aussi des dernières volontés de la personne décédée. Elle peut être constituée de lecture de textes, de projections, de témoignages, etc. Il est aussi possible d’organiser une cérémonie religieuse.
Les étapes pendant la crémation
L’incinération se déroule en deux étapes et durent en général 1h30. Le cercueil est tout d’abord introduit dans un four crématiste. La température de ce four atteint les 850 °C à 1000 °C. Le corps du défunt y restera pendant environ 90 minutes. La famille n’a pas le droit d’entrée dans la pièce de crémation, mais il est possible de suivre le processus derrière une vitre ou à l’écran. Le personnel du crématorium recueille ensuite les cendres dans un sac en plastique appelé également cendrier.
Ce dernier est scellé et rangé dans une urne funéraire. L’urne est ensuite étiquetée. Le crématorium y placera le nom, prénom et la date de naissance du défunt. À cela s’ajoute la date du décès. Elle sera ensuite remise à la famille du défunt suivi d’un certificat de crémation. Suivant la demande des proches, elle peut aussi être remise aux pompes funèbres. Le crématorium peut garder l’urne sur une durée d’environ un an.
Les étapes après l’incinération
Les cendres d’un défunt sont protégées juridiquement afin qu’elles soient respectées et traitées avec soin. La loi qui les protège date du 19 décembre 2008. Le non-respect de cette loi sera considéré comme une violation d’une sépulture. Vous aurez deux choix concernant les cendres après la crémation si vous souhaitez respecter la loi en vigueur. Il faudra soit les disperser, soit les conserver. Si vous souhaitez conserver les cendres, il faudra les garder dans l’urne qui provient du crématorium. Vous pouvez ensuite soit déposer l’urne dans un caveau ou une cavurne, soit la déposer dans un cimetière destiné pour les urnes (un columbarium).
Vous pouvez également sceller l’urne et la déposer sur un monument dédié au défunt. Vous pouvez aussi garder l’urne dans une propriété privée, mais pas dans une pièce destinée au logement. Il est également possible de faire voyager une urne contenant des cendres. Il faut juste une autorisation de la part du préfet de l’endroit où la crémation a eu lieu. Vous devez aussi déclarer l’envoi à l’ambassade du pays concerné. Pour la dispersion, évitez que les cendres se répandent dans un lieu public ou sur une voie publique. Si vous souhaitez les disperser dans un cours d’eau, vérifiez les arrêtés pris par la commune. La dispersion en pleine mer est autorisée, mais il faut une déclaration à la mairie. Vous pouvez également disperser les cendres dans des lieux aménagés comprenant les cimetières ou les jardins du souvenir.